
C’est l’ange Gabriel qui fut dépêché par Allah pour secourir Mahomet qui était gravement malade. Il lui fit boire un breuvage brulant et noir comme la Kaaba de la Mecque. Aussitôt après l’avoir bu, il fut guerit et tres dynamique
Celle-ci vient des contes des Mille et une nuits (10ème siècle). Kaldi, jeune berger yéménite, surveille son troupeau. Il s’étonne de l’excitation de ses chèvres qui gambadent en pleine nuit. Il remarque quelles passent leur temps à brouter des baies rouges d’un arbuste. Il y goute et devient hilare et se met à danser.
Il va faire part de sa trouvaille à la communauté des soufis qui auront l’idée d’en faire une décoction. ils s’aperçoivent que cette décoction leurs évite de s’assoupir pendant la prière. Ils l’appellent « Khawa », ce lui signifie ravit et incite à l’envol, en souvenir du roi persan Kavus Kai qui s’est envolé dans les cieux
sur un char ailé.
Légende sur la découverte de la torréfaction : deux moines, Sciadli et Aydrus, sont chargés de la récolte du café. Par un après-midi pluvieux, ils rentrent avec leur récolte complètement trempée. Pour faire sécher les grains, ils les placent dans une cheminée. Quand ils reviennent de la prière, les grains sont
plus que secs. Ils sont rôtis mais sentent extrêmement bon. Ils prendront donc l’habitude de griller les
grains avant de faire leur décoction. Cela se passait en Orient, au Yémen plus précisément.
Avicenne Décrit les effets du Café

Le caféier (Coffea Arabica) est né, il y a plusieurs millénaires, en Abyssinie (Ethiopie) dans les montagnes de Kaffa. Ce serait les Perses qui auraient parlé en premier du café. Cité dès le 9ème siècle dans des écrits médicaux, il est repris au 11ème siècle par Avicenne (célèbre médecin et philosophe,
qui décrit les effets du café sur le système digestif dans Le Canon de la Médecine).
Il entame probablement sa conquête du monde au 15ème siècle. Par l’intermédiaire des pèlerins musulmans qui se rendent à La Mecque. Il se répand au Yémen et dans toute l’Arabie. Jusqu’au début du 17ème siècle, seule l’Arabie produit du café. L’armée de Soliman le Magnifique, au fil des conquêtes, fait découvrir le café aux peuples des Balkans, d’Europe centrale, d’Afrique du Nord et d’Espagne. Les arabes sont à l’origine de l’invention de la boisson, du principe de torréfaction et des échanges commerciaux en dépit des interdits religieux appliqués notamment à la Mecque.
Le gouverneur de la Mecque Kham Berg fait expulser, en 1511, des fidèles qui boivent du café dans la mosquée. Puis il en interdit la consommation et brule les réserves sous prétexte que le coran proscrit les boissons enivrantes. Sa décision est annulée huit jours plus tard par le sultan d’Egypte. Cette nouvelle boisson aux effets toniques et qui prolonge les prières nocturnes devient un succédané idéal pour les musulmans interdits de vin et d’alcool. On le considère comme un médicament à cause de son pouvoir laxatif et diurétique, il soignerait le rhume, la rougeole, la variole et la toux. Il est le symbole de l’hospitalité orientale.
Au milieu du 16ème siècle, on a déjà coutume de boire du café en Égypte, en Syrie, en Perse ou en Turquie. On trouve des débits de café dans les villes de Médine, le Caire, Bagdad, Alexandrie, Damas et Istanbul. En 1555 le premier débit de café est ouvert à Istanbul, il est tenu par deux syriens Shems et Hekeem. Outre la possibilité de boire le Qahwa, vendu à un prix modique, les cafés deviennent rapidement des lieux d’échanges. En quelques années, les cafés se développent, Istanbul (plus de 500 à la fin du 16ème siècle) en comptera plusieurs centaines mais également des villes comme Bagdad, Alexandrie ou la Mecque. A la même époque, les guerriers turcs de Soliman le Magnifique font connaître leur boisson aux peuples des Balkans, d’Europe Centrale, d’Afrique du nord et d’Espagne.